La rhizotomie

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Texte rédigé par le Dr Luc Chau – La rhizotomie fait partie des examens radiologiques offerts chez Radiologie Mailloux. C’est une procédure qui consiste à cautériser spécifiquement un nerf rejoignant une facette. Ce nerf s’appelle la branche médiane du rameau dorsal des nerfs spinaux. L’effet bénéfique sur la douleur lombaire chronique dure habituellement de 9 à 12 mois. La procédure peut alors être répétée (sans nombre maximal) et est effectuée sous guidage fluoroscopique.

Voici plus en détail en quoi consiste cet examen.

 

Indication

Le syndrome facettaire chronique (> 6 mois) dont la réponse aux blocs facettaires est seulement de courte durée (< 3 mois).  Cette procédure, dont l’efficacité est bien établie dans la littérature, est aussi connue sous le terme radiofréquence, neurotomie, dénervation facettaire, thermolésion ou thermocoagulation. Elle est réalisée lorsqu’un bloc de branche médiane a déterminé au préalable que la douleur chronique d’un patient est d’origine facettaire.

 

Technique

La technique consiste à inactiver par cautérisation la branche médiane qui innerve et transmet entre autres les signaux de la douleur provenant d’une facette (articulation entre les vertèbres de la colonne). Habituellement plus d’un site est traité, selon ce qui est déterminé par le médecin traitant.  La procédure est réalisée lors d’un rendez-vous en clinique externe, sous anesthésie locale uniquement.  Une sédation légère n’est habituellement pas requise. Après l’anesthésie locale, une aiguille sera placée au site où chemine la branche médiane. Une stimulation électrique et le guidage par fluoroscopie permettront de déterminer la position adéquate de la sonde et la thermocoagulation sera par la suite obtenue, après avoir procédé à une anesthésie locale plus profonde. Bien que la phase de thermocoagulation soit indolore, le positionnement de l’aiguille peut provoquer une douleur tolérable.

 

Complications

Les complications rapportées dans la littérature ne sont pas fréquentes. Elles sont généralement de courte durée. La réaction vasovagale secondaire à l’insertion de l’aiguille est une complication occasionnellement rencontrée, parfois prédictible par le patient lui-même.  On rencontre parfois des symptômes de névrite qui vont se manifester sous forme d’une lombalgie accentuée ou nouvelle après la procédure. Cette condition est temporaire et autorésolutive, tout comme la dysesthésie cutanée qui peut se produire en région lombaire inférieure ou fessière. Les risques d’hémorragie et d’infection sont inhabituels, puisque le patient ne doit pas être anticoagulé au moment du traitement et vu l’application des précautions habituelles pour la stérilité. Les allergies aux médicaments devront être rapportées avant la procédure.

 

Précautions

Les anticoagulants doivent être cessés avant la procédure par le médecin traitant.  La présence d’un cardiostimulateur (pacemaker) ou d’un neurostimulateur est une contre-indication à la procédure tout comme la grossesse, la présence d’une infection systémique ou locale et les désordres de la coagulation. Les antécédents de chirurgie à la colonne devront être rapportés préalablement à la procédure.

 

Références :

Practice Guidelines for Chronic Pain Management Anesthesiology 2010; 112:810 –33

Comprehensive Evidence-Based Guidelines for Interventional Techniques in the Management of Chronic Spinal Pain Pain Physician 2009; 12:699-802

 

 

  • Publié par

    Claudia Lefebvre

  • Publié le

    15 juin 2016

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